L’évolution humaine
Résumé – Homo sapiens ou Homme moderne est un primate apparenté aux grands singes avec lesquels il partage de nombreux caractères morphologiques, anatomiques et génétiques. Le Chimpanzé est l’espèce actuelle la plus proche de l’Homme moderne (99% de gènes en commun). L’étude des Hommes préhistoriques permet de reconstituer son histoire. Les premiers humains (lignée humaine) sont apparus il y a 7 millions d’année en Afrique. Les humains sont restés très longtemps limités au continent africain. Le genre Homo apparu il y a près d’un million d’année, a présenté de nombreuses espèces, toutes disparues sauf Homo sapiens. Il y a 40.000 il y avait encore cinq espèces du genre Homo sur la planète et nous en possédons quelques caractéristiques génétiques ou culturelles (partage des techniques comme la taille de la pierre). Si les humains actuels semblent diversifiés, ils sont tous très proches les uns des autres du point de vue génétique, et, ce sont le plus souvent des aspects culturels qui en font la variété. La couleur des yeux par exemple n’est le fait que de quelques faibles différences au niveau de l’ADN, il en est de même que la couleur de la peau : quelques faibles mutations suffisent pour rendre visibles des différences, mais celles-ci ne sont pas significatives. Nous sommes tous de très proches cousins. Il apparaît que l’évidence des différences visibles entre individus soit une adaptation à valeur sociale, d’ailleurs renforcée par des comportements particuliers (choix des vêtements, coiffure, etc.) : la différenciation visuelle des individus pourrait facilité et améliorer les interactions sociales chez les humains !
L’Homme moderne a été décrit par Linnaeus (mieux connu sous le nom de Linné) dès 1735 et la description scientifique retenue est celle de 1758 (date de départ de toutes les descriptions scientifiques pour les Animaux). Son nom scientifique est Homo sapiens Linnaeus, 1758. On précise le genre, l’espèce et on peut comme ici préciser le descripteur ainsi que l’année de description (facultatif). Si un nom scientifique est manuscrit, vous devrez souligner le genre et l’espèce à la règle, s’il est « dactylographié » on doit le mettre en italiques.
Place de l’Homme moderne dans la classification
L’Homme, tous les animaux, les végétaux et les champignons sont des Eucaryotes, car leurs cellules sont complexes et possèdent un noyaux. Les noyaux des cellules humaines contiennent 46 moléculaires d’ADN similaires par paires (23 paires) organisées sous forme de chromatine. Pendant les divisions cellulaires les molécules d’ADN se « condensent » sous forme de 46 chromosomes (23 paires) dont une paire de chromosomes sexuels : X et X chez la femme et X et Y chez l’homme. Les Eucaryotes se distinguent des Procaryotes dont les cellules sont de très petite taille, simples et d’ont l’ADN est composé d’une seule molécule circulaire placée directement dans le cytoplasme. Il y a deux ensembles de Procaryotes : les Bactéries (ou Eubactéries) avec par exemple les Cyanobactéries et les Archées (ou Archéobactéries). Ces dernières sont des êtres vivants souvent très résistants et capables de vivre dans des conditions extrêmes (extrêmophiles) comme des températures proches de 100°C par exemple dans les sources d’eau chaude des geisers. Les Eucaryotes sont divisés en trois règnes : Animaux, Champignons (ou Fonge) et Végétaux. Les Champignons présentent des affinités avec les Animaux et les deux ensembles sont distincts de Végétaux.
Homo sapiens
- Règne animal
- Embranchement des Vertébrés
- Il y a de nombreux embranchements chez les Animaux, comme par exemple les Mollusques ou les Arthropodes (Crustacés, Insectes, Arachnides (Araignées, Scorpions), Mille-pattes, etc.).
- Classe des Mammifères
- Les classes distinguées chez les Vertébrés sont celles des « Poissons », Amphibiens, « Reptiles », Oiseaux et Mammifères. Le rangement des « Poissons » et des « Reptiles » est actuellement discuté, avec par exemple les Oiseaux qui sont en définitive un groupe de Reptiles issus de certains Dinosaures (les Oiseaux sont des Dinosaures actuels, donc des Reptiles !).
- Ordre des Primates
- Les Primates comprennent principalement les Lémuriens qui vivent à Madagascar et les Singes. L’Homme moderne appartient plus particulièrement au groupe des Grands singes.
- Famille des Hominidés
- Il n’existe plus sur Terre que 6 espèces d’Hominidés : l’Orang-outan, le Chimpanzé, le Bonobo (ou Chimpanzé nain), le Gorille de l’Ouest (ou Gorille des plaines) et le Gorille de l’Est (ou Gorille des montagnes) et l’Homme moderne. Hormis l’Homme, toutes ces espèces sont en voie de disparition… l’Homme et ses activités sont en train de « détruire » sa famille.
- Sous-famille des Hominines, tribu des Hominini (ou ligné humaine)
- Les deux espèces de Chimpanzé (genre Pan), les Hommes modernes (Homo sapiens) et les hommes préhistoriques (retenons : Homo erectus, Homo neanderthalensis, ainsi que d’autres genres comme Ororin, Australopithecus…) forment différentes espèces (nombreuses espèces disparues, préhistoriques) très proches. Homo sapiens et Pan paniscus (Bonobo) présentent 99% de gènes en commun : la différence est liée à 1 % ! Nous sommes donc extrêmement proches des Chimpanzés et en particulier des Bonobos.
- Genre Homo
- Espèce sapiens, on précise toujours le genre pour désigner une espèce donc Homo sapiens.
Caractéristiques de plus en plus présentes chez les humains
- Le volume du cerveau est de plus en plus importants
- Les yeux sont de plus en plus centrés sur l’avant de la face
- La face est de plus de plus aplatie (perte du prognathisme)
- La mandibule (mâchoire inférieure) passe d’une forme en U à une forme parabolique
- Le trou occipital (base de la boîte crânienne en relation avec la moëlle épinière) se positionne au centre
- Le bassin est de plus en plus évasé et redressé
- Les bras sont de plus en plus courts et les jambes plus longues en proportion
- La main présent un pouce opposable de plus en plus capable de préhension
- La forme du pied s’aplatit et est de mieux en mieux adapté à la marche debout (bipédie)
En outre, l’homme actuel est diversifié par quelques allèles (couleur de yeux, de la peau…) ses habitudes (coutumes), langues, habitudes alimentaires (ce qui a des conséquences sur sa flore intestinale et agit donc sur son microbiote)… malgré cette diversification les différences génétiques entre les Homo sapiens sont extrêmement faibles : il s’agit d’une espèce dont les génomes sont tous très proches. La mondialisation contribue désormais à un rapprochement des hommes qui sont tous de plus en plus proches les uns des autres.
Mélanges de portions de génomes anciens retrouvés chez Homo sapiens
Les derniers Hommes à avoir disparu de la planètes ont partagé des gènes avec les Hommes actuels (Homo sapiens) et on pensent qu’il y a eu des croisements au cours des temps préhistoriques. On a réussi a étudier les gènes grâce à quelques « miracles des progrès des techniques scientifiques » des Hommes de Néanderthal (Homo neanderthalensis) qui est une espèce européenne et des Hommes de Dénisova (Homo sp. : pas de nom scientifique mais parfois nommé Homo denisovensis) dont on ne connaît que quelques fragments osseux, mais dont on a pu extraire l’ADN. Il y a 40.000 ans, vivaient dans certaines îles du sud-est de l’Asie, deux autres espèces humaines : l’Homme de Florès (Homo floresiensis) et l’Homme de Luçon (Homo luzonensis). Il y avait donc jusqu’à une date relativement récente cinq espèces du genre Homo sur la planète. Quatre ont disparu probablement sous l’effet de la pression démographique très importante d’Homo sapiens, par élimination des tribus (guerres !) et par une sorte de « fusion » génétique lors d’hybridations.
Les populations européennes ont une part significative de caractéristiques génétiques de l’Homme de Néanderthal et plus faible d’Homme de Dénisova et certaines populations des îles d’Asie du sud-est un part parfois assez importante d’Homme de Dénisova… les recherches et les analyses se poursuivent. Les populations africaines n’ont le plus souvent aucuns éléments en communs avec ces deux anciennes espèces.
D’énormes progrès ont été faits récemment dans la connaissance de la lignée humaine. Suivre cette actualité permet de mieux comprendre nos origines.