Pétrins Deliry

De Histoires de famille
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Les Pétrins Deliry : F.Deliry Père & Fils

Les traditions orales transmises par les différentes branches des familles issues de Victor Zacharie (1805-1883) font toutes référence à cet aïeul comme l’inventeur du premier pétrin mécanique qui a tant soulagé le labeur des boulangers. Le premier brevet de cet appareil a été déposé en 1861. Il a été suivi en 1883 de différents dépôts de perfectionnement par Messieurs Deliry Père et Fils, sans indications de prénoms.

Il est tout de même étonnant qu’aucun descendant de Victor n’ait conservé un quelconque souvenir matériel de ce fait bien insigne !

Les recherches effectuées à l’Etat Civil de Soissons par Claude Deliry révèlent que d’autres Deliry étaient boulangers à Soissons au XIXe siècle dans divers quartiers… un vrai clan !

L’un d’eux Félix, né à La Ferté Milon en 1812, est déclaré comme boulanger, rue St Martin à Soissons, lors de la naissance de son fils nommé aussi Félix en 1836. Lors du recensement de 1866, ces deux Félix apparaissent comme « constructeurs mécaniciens » au 62 Faubourg de Reims (Soissons).

Les archives municipales ont même fait parvenir à Claude du papier de 1865 à en-tête de :

« F. Deliry Père et Fils
Ateliers Spéciaux pour la Construction des Pétrins mécaniques
et Laminoirs à Biscuits de mer »

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Pour l’Exposition Universelle de 1867, les Felix ont reçu de la Ville de Soissons, un titre d’administration à cette manifestation à Paris, en qualité de « constructeurs de pétrins mécaniques ». Mais, promotion, lors de l’Exposition Universelle de 1873 ils sont les fournisseurs du pétrin qui brasse la pâte des petits pains achetés par les visiteurs. Cet appareil sera donné, après l’exposition, au Conservatoire des Arts et Métiers à Paris où il a été exposé jusque dans les années 1960. Actuellement il est dans les réserves du musée.

Les Félix ont ainsi fabriqué « des pétrins mécaniques, des machines à vapeur et installations des boulangeries mécaniques » au 62 Faubourg de Reims à Soissons.

Félix père est décédé en 1887, son fils l’avait précédé en 1882, mais avait laissé un fils Charles né en 1866, et une fille, Zéline, née en 1867 qui ont assuré la continuité de cette industrie. Zéline a épousé en 1855 un certain Colliot, Officier d’administration aux subsistances militaires, qui après leur mariage devient constructeur avec sa belle-famille. Charles est décédé célibataire à 33 ans en 1899 ; Zéline et son mari n’ont apparemment pas pu maintenir l’affaire puisqu’elle a été cédée vers 1900 à des ingénieurs, Messieurs Feron et Vibert qui continueront à l’exploiter. Passionnés de mécanique, ils ajouteront même à ces fabrications la construction d’automobiles Feron & Vibert dont il reste encore un exemplaire de 1907 qu’un collectionneur suisse a prêté pour une exposition à Soissons en 1990.

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