Libelloides longicornis (Linnaeus, 1764)

InsectesNévroptèresAscalaphes

••• Ascalaphes de France •••

Ascalaphe ambré – Famille des Ascalaphidae

Linnaeus C. 1764 – Museum s:æ r:æ m:tis Ludovicæ Ulricæ reginæ svecorum, gothorum, vandalorumque. – Holmiae.

syn. – Hemerobius longicornis Linnaeus, 1764, Ascalaphus italicus Olivier, 1789 (nec Fabricius, 1781), Libelloides longicornis var. c-nigrum Latreille, 1807, Ascalaphus barbarus Burmeister, 1839 (nec Linnaeus, 1768), Ascalaphus macaronius Meyer-Dür, 1877 (nec Scopoli, 1763), Ascalaphus libelluloides bolivari van der Weele, 1909, Ascalaphus longicornis c-disjunctus Puisségur, 1968, Ascalaphus longicornis montanus Monserrat, 1977, Libelloides longicornis aspoeckiaspoeckaeque Aistleitner, 1980, Libelloides longicornis boixolsius Aistleitner, 1980, Libelloides longicornis penibeticus Aistleitner, 1980, Libelloides longicornis ramiroi Aistleitner, 1980, Libelloides longicornis veronensis Aistleitner, 1981 – Ascalaphe septentrional

Image de présentation : Col du Noyer, Hautes-Alpes – 5 juillet 2009 – ©© byncsa – Cyrille Deliry (Histoires Naturelles)

Puymouen (Charente) en août 2000
© F.Herbrecht – Photographie historique

Commentaires et description

Aussi nommé Ascalaphe septentrional, l’Ascalaphe ambré présente deux sous-espèces : Libelloides longicornis bolivari van der Weele, 1909 (sensu Puissegur inclus dans Libelloides libelloides bolivari sensu princeps) : Languedoc et Roussillon au nord de l’Espagne et Libelloides longicornis c-nigrum Latreille, 1807 (syn. (?) c-disjunctus Puissegur, 1968) : ailleurs. Toutefois des variants sans « c » caractéristique de cette dernière sous-espèce sont connus dans le Massif Central notamment dans l’Aveyron. La sous-espèce bolivari est très marquée à ce niveau, la tache étant fermée en « o » vers l’apex de l’aile. L’hybride entre longicornis et coccajus existe et est nommé Ascalaphus x risi van der Weele, 1909 et en l’occurrence, il s’agit désormais de Libelloides x risi (van der Weele, 1909).

La coloration des nervures en jaune est reconnaissable de loin et en vol. Selon les régions, l’étendue de la tache en demi-lune sur l’aile postérieure est variable, les différents auteurs constatant que certains exemplaires du Sud et de l’Ouest du massif central ont une tâche mince et interrompue (voire quasi absente dans l’Hérault).

Répartition

L’espèce se trouve dans la péninsule Ibérique, le sud de l’Italie et localement en Dalmatie. Elle est localisée en Allemagne occidentale. Surtout dans le Midi de la France, mais elle se propage dans le nord (Fontainebleau), Espagne (Rambur 1842), découverte en Slovénie (Devetak 2007), Sicile. Elle est localisée en Allemagne occidentale. Bien que remontant jusque dans les Ardennes en France, l’espèce n’est pas signalée ni en Belgique, ni dans le Luxembourg. C’est l’espèce la plus répandue en France, des calanques de Cassis aux coteaux ensoleillés de la Seine à la Normandie. Elle semble particulièrement rare dans bon nombre de départements (vert clair sur la carte) (Deliry & Faton 2017 et compléments [2019]).

Ibéro-celtique. C’est l’espèce la plus répandue en France, des calanques de Cassis aux coteaux ensoleillés de la Seine aux portes de la Normandie. Les données récentes dans la partie Est de sa répartition sont cependant rares, ainsi que dans l’Ouest. La carte souligne la nécessité d’entreprendre un travail national sur la répartition des Ascalaphes. Remy (1948) le signale en Normandie, Touraine, Champagne, Ardennes et Sud de l’Alsace.

©© byncsa – Cyrille Deliry (Histoires Naturelles)

Répartition en France1

État des connaissances en 2009
©© byncsa – Cyrille Deliry (Histoires Naturelles)

Aisne (1999 : Archaux & al. 2011), Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes (Bitsch 1963), sud de l’Alsace (Rémy 1948), Ardèche (Puissegur 1967), Ardennes (avant 1948 : Archaux & al. 2011), Ariège (Puissegur 1967), Aube (1995 : Leconte 2009), Aude (Puissegur 1967), Aveyron (Puissegur 1967), Auvergne (assez commune : B.Gillard, in litt.), Charente (2000, F.Herbrecht : Deliry & Faton 2010), Charente-Maritime (P.Jourde : Deliry & Faton 2010), Cher (2005, B.Rochelet : Deliry & Faton 2010 ; 2005 : Archaux & al. 2011), Côte-d’Or (1924 : Bitsch 1963), Deux-Sèvres (2005, J.P.Garnier : Deliry & Faton 2010), Doubs (Bitsch 1963), Drôme (Puissegur 1967), Essone (1845 : Archaux & al. 2011 ; espèce commune), Eure (1928 : Gadeau de Kerville in Séméria & Berland 1988 ; Archaux & al. 2011), Eure-et-Loir (1846 : Archaux & al. 2011 ; 2004, J.P.Garnier : Deliry & Faton 2010), Gard (Puissegur 1967), Haut-Rhin (avant 1948 : Archaux & al. 2011 ; Bitsch 1963), Haute-Marne (1970 : Archaux & al. 2011), Haute-Saône (1978, P.Vian : Deliry & Faton 2010), Hautes-Alpes (Puissegur 1967), Hérault (Puissegur 1967), Indre (2005, B.Rochelet : Deliry & Faton 2010), Indre-et-Loire (1906 : Archaux & al. 2011 ; 2006, B.Rochelet : Deliry & Faton 2010), Jura (1992 : Archaux & al. 2011), Loir-et-Cher (1982, ClA : Archaux & al. 2011), Loiret (avant 1888 : Archaux & al. 2011), Lot (2005, N.Komeza : Deliry & Faton 2010), Lozère (Puissegur 1967), Maine-et-Loire (1870 : Archaux & al. 2011 ; F.Herbrecht, in litt., F.Noël : Deliry & Faton 2010), Marne (1908 : Archaux & al. 2011) – n’a pas été revu depuis 1948 -, Meurthe-et-Moselle (1994 : Jacquemin & Sardet 2003), Meuse (1967 : Archaux & al. 2011 ; 1986 : Jacquemin & Sardet 2003), Puy-de-Drôme (1951 : Hovasse 1957 ; rare : E.Boitier, in litt.), Pyrénées-Orientales (Puissegur 1967), Sarthe (2005, ALa, GH : Archaux & al. 2011), Saône-et-Loire (2008 : Archaux & al. 2011), Seine-et-Marne (1855 : Archaux & al. 2011), Vienne (2006, B.Rochelet : Deliry & Faton 2010), Vosges (1999 : Jacquemin & Sardet 2003), Yonne (1984 : Archaux & al. 2011), Yvelines (2009 : Archaux & al. 2011). Les mentions sur les autres départements sont postérieures à 2009 et concernent essentiellement l’enquête nationale de l’ONEM sur les Ascalaphes. On trouve ainsi les départements de l’Ain, du Cantal, la Creuse, du Doubs, la Haute-Loire, la Loire, la Savoie, la Haute-Savoie, etc. qui sont autant de localités non traitées par la littérature.

Cartographie – Deliry & Faton (2017)

Si les observation de l’Ascalaphe ambré semblent localisées dans la proche région parisienne au XIXe siècle, les connaissances antérieures comparées à celles postérieures à 2000 ne montrent pas de différences significatives de répartition, sinon une simple augmentation du nombre de mentions (voir Archaux & al. 2011) ce qui pourrait correspondre à une augmentation des populations, mais ces mêmes auteurs pensent que les populations orientales sont en déclin. La stabilité géographique est confirmé si on se base sur Séméria & Berland (1988) qui donnent cet Ascalaphe dans l’ensemble de la France jusqu’à la région parisienne. Ils précisent Gadeau de Kerville qui signalait l’espèce en Normandie sur des coteaux calcaires en bordure de la forêt de Louviers (juillet 1928) ; elle y est toujours probablement. Elle est par contre, en forte régression en Charente-Maritime, suite à la fermeture des pelouses calcicoles, cet Ascalaphe est inscrit sur la liste des espèces déterminantes de Poitou-Charente avec l’espoir d’organiser des actions de conservation sur plusieurs de ses localités (P.Jourde, com.pers.). Elle est classée Vulnérable (VU 2018) sur cette région.

Deux-Sèvres (Photographie historique)
© J.P.Garnier
Cartographie ONEM au 18 janvier 2019
©© bysa – Enquête sur les Ascalaphes

Habitats

Dans la partie septentrionale de sa répartition, il se rencontre volontiers dans les landes et pelouses à Brome érigé (Bromus erectus) des coteaux calcaires. Plus au Sud, Puisségur (1967) signale que Libelloides longicornis et Libelloides coccajus semblent avoir des exigences et des tolérances voisines et sont souvent associés dans les mêmes habitats. On les rencontre dans les pelouses méso-hydrophyles et mésophiles, dans différences prairies de montagne en lisières des boisements de Hêtres, Sapins ou Mélèze, plus bas, les landes et pelouses meso-xérophiles, plus au moins colonisée par le Pin sylvestre sont également attractives. Les formations plus fermées de garrigue ou de maquis sont moins favorables. L’espèce est notée de 100 à 1700 m et plus d’altitude (Deliry & Faton 2017).

Phénologie

L’espèce est tardive. La période de vol est annoncée de la mi (début) juin à début août ; l’espèce vole en compagnie de Libelloides coccajus qui fréquente les mêmes milieux sur une courte période potentielle d’une quinzaine de jours au mois de juin (Drôme – J.M.Faton).

Références

  • Archaux F. & al. 2011 – Synthèse des observations récentes et anciennes de Libelloides coccajus (Denis & Schiffermüller) et L. longicornis (Linné) dans la moitié nord de la France (Neuroptera, Ascalaphidae). – Bull. Soc. Entom. de France, 116 (3) : 365-387. – PDF LINK
  • Bitch J. 1963 – Captures d’Ascalaphes dans l’Est, le Sud-Est et le centre de la France. – Bull. Soc. Ent. Fr., 68 : 113-116.
  • Deliry C. & Faton J.M. 2010 – Histoire Naturelle des Ascalaphes de France. – Histoires Naturelles n°10, 2009.
  • Deliry C. & Faton J.M. 2017 – Ascalaphes de France. – Histoires Naturelles, n°10. (Première édition 1999). – PDF
  • Devetak D. 2007 – A review of the Owlflies of Slovenia (Neuroptera : Ascalaphidae). – Acta Entomologica Slovenica, 15 (2) : 105-112. – ONLINE
  • Jacquemin G. & Sardet E. 2003 – Note sur les Ascalaphes de Lorraine (Neuroptera, Ascalaphidae). – Société Lorraine d’entomologie, bulletin, 10 : 19-20.
  • Lecomte R. 2009 – Les Ascalaphes Libelloides coccajus et L. longicornis en Champagne-Ardenne. – Bull. de la Soc. de Sc. Nat. et d’Archéol. de Haute-Marne, 8 : 50-54.
  • Puisségur C. 1967 – Contribution zoogéographique, anatomique et biologique à la connaissance de sept espèces d’Ascalaphus. – Vie et Milieu, XVIII (I) : 103-158.
  • Rambur P. 1842 – Histoire naturelle des insectes : Névroptères. – Roret. – ONLINE
  • Remy 1948 – [AP]
  • Séméria Y. & Berland L. 1988 – Atlas des névroptères de France et d’Europe. – Nouvelle édition revue et augmentée, Boubée, Paris : 190 pp. – PDF LINK

Notes

  1. Quelques détails supplémentaires pour la FranceAuvergne : Les 22 et 23 juin 2002 Grosse population d’Ascalaphes sur le rebord du plateau de Pardines dominant Perrier. Plusieurs dizaines d’individus, probablement plus d’une centaine, avec parfois des grappes de 4-5 volant ensemble ou se houspillant ! Ils montent des flancs secs et broussailleux du plateau et volent au-dessus du chemin et des cultures. Jamais vu une telle population en Auvergne jusqu’à présent… Je n’ai pas pu contrôler précisément, mais il y avait au moins une majorité de Libelloides/Ascalaphus longicornis. Peut-être y avait-il aussi dans le lot quelques Libelloides coccajus/Ascalaphus libelloides, mais ce n’est pas sûr du tout ; je ne sais pas si ces espèces se « mélangent » sur leurs sites (je ne l’ai en tout cas jamais constaté personnellement) A signaler à ce sujet un article de Raymond Hovasse, « Rassemblement de pariade chez Ascalaphus longicornis L. », paru en 1957 dans la Revue des Sciences Naturelles d’Auvergne, vol. 23, fasc. 1/2, où l’auteur fait mention d’une observation similaire et située un peu plus amont dans la même vallée de la Couze Pavin (St-Pierre-Colamine, 63) ! Le 31 juillet 1951, il observe plusieurs centaines d’individus sur les rebords du plateau, certains tendant à s’apparier (ce que je n’ai pas vu, mais la date est plus précoce d’un bon mois). Il indique également que, passé 11h15, plus aucun ascalaphe n’est visible, alors que dans mon cas, vers 13h00, ils volaient encore plein pot. Il termine en disant que, pendant les 6 ans qui ont suivi son observation, il n’a jamais pu revoir un seul ascalaphe sur le site ou dans la région. Depuis, on sait que cette espèce est relativement commune en Auvergne (Libelloides coccajus / Ascalaphus libelloides probablement un peu moins) (B.Gilard). • Charente : Observation de l’espèce en août 2000 sur la commune de Puymoyen, nouveau département (F.Herbrecht ; photo plus bas). Selon cet observateur, cette espèce serait aussi en Maine et Loire (à confirmer). Nouveau contact avec 7 individus le 14 juin 2006 à Marcillac-Lanville (B.Rochelet, in litt.). Une photographie datée du 7 juin 2005, La Couronne est visible sur le site d’E.Boitier. • Charente-Maritime : Cette espèce est en forte régression dans ce département suite à la fermeture des pelouses calcicoles, cet Ascalaphe est inscrit sur la liste des espèces déterminantes de Poitou-Charente avec l’espoir d’organiser des actions de conservation sur plusieurs de ses localités (P.Jourde). • Cher : 20 et 22 juin 2005 sur St Ambroix, sur de petits secteurs de pelouses ou friches sèches. Sur le secteur très cultivé, ce type de biotope subsiste disséminé et relictuel, parfois en bordure de boisements clairs (B.Rochelet, in litt.). Indiquée en 2005 à Dun sur Auron et à Lunery en 2006 (S.Gressette, in litt.). • Deux-Sèvres : Découvert sur ce département et observé en trois localités : Bougon les 30 mai et 2 juin 2005 et Pamproux le 2 juin 2005 (J.P.Garnier, in litt. ; photo plus bas). Confirmé le 22 juin 2006 à Pamproux et découverte d’une 10aine d’individus sur Pliboux le 27 juin 2006, indiqué de plus à Niort sur une friche avec 2 individus le 11 juillet 2006 (B.Rochelet, in litt.). L’espèce est confirmée sur Bougon le 9 juin 2006 et Pamproux le même jour, et découverte sur Hanc le 5 juin 2006 (J.P.Garnier, in litt.). • Eure-et-Loir : Présence confirmée de l’espèce par son observation en juin 2004 sur Courbehaye (J.P.Garnier). De plus le même observateur précise l’existence de l’espèce sur Autheuil le 16 juin 2006, Cormainville le 17 juin 2006, Courbehaye les 18 et 19 juin 2006 et Ymonville le 16 juin 2006. • Haute-Saône : Je cite P.Vian (in litt.) : « j’ai pu constater que Libelloides coccajus n’était pas signalé en Haute-Saône (70). En fait, cette espèce est bien présente dans le département (Réserve naturelle du Sabot (Frotey-lès-Vesoul), pelouse de la Grande Planche (Navenne), pelouse de la Pâturie (Champlitte), etc…) et y semble même beaucoup plus abondante que Libelloides longicornis qui, jusqu’à présent, n’a été observé qu’en deux localités seulement du département (RN du Sabot à Frotey et pelouse des Pierrottes à Champlitte). Ces observations datent des années 1970 pour la première (1978) et ont toutes été réactualisées en 2005″. • Indre : 20 et 22 juin 2005 sur Ste Lizaigne, sur de petits secteurs de pelouses ou friches sèches. Sur le secteur très cultivé, ce type de biotope subsiste disséminé et relictuel, parfois en bordure de boisements clairs (B.Rochelet, in litt.). • Indre-et-Loire : une 10aine à Celle St Avant le 28 juin 2006 (B.Rochelet, in litt.). • Lorraine :(Jacquemin & Sardet, 2003) : Présent en Meuthe et Moselle (Lorry Mardinigny – 1994), Meuse (Pagny la Blanche Cote – 1986), Vosges (Autigny la Tour – 1999) (Mus. d’Hist. Nat. du Luxembourg selon M.Meyer et E.Carrières). Cette espèce est confirmée sur les 3 localités en 2002 par G.Jacquemin. Toutes les données sur les pelouses calcaires recensées par le Conservatoire des Sites Lorrains concernent cette espèce (1978-2000, voire 2002 – 2 localités en Meurthe et Moselle, 3 localités dans la Meuse, 1 localité en Moselle, 3 localités dans les Vosges). Un total d’une dizaine de localités depuis 1978, systématiquement des côtes calcaires chaudes sur les côtes de Meuse et de Moselle et plus particulièrement dans la vallée de la Meuse (70%). A prospecter. • Maine-et-Loire : Coteaux de Pont Barré [A préciser !] [Internet ?] ; je cite par ailleurs F.Noël (in litt.) : « j’ai enfin pris le temps cette année d’aller voir les stations que je connaissais, et de prospecter d’autres sites en Maine-et-Loire. Au total, 6 stations trouvées ce printemps en l’espace d’une semaine, pour une seule espèce : Libelloides longicornis. La station la plus au nord se trouve à 20 Km au sud d’Angers ». • Lot : Espèce détectée le 13 juin 2005 à Séniergues sur une prairie calcicole ourlifiée (N.Komeza, in litt.). • Puy-de-Dôme : Cette espèce est une rareté sur le département (E.Boitier, in litt.). • Vienne : 3 individus sur un côteau calcaire à Migné-Auxance le 29 juin 2006 (B.Rochelet, in litt.). ↩︎