Vénus

AstronomieSystème solaire

Vénus (♀) est la deuxième planète du Système solaire à partir du Soleil, distante de 0,6 ua. Elle est tellurique. Il s’agit après le Soleil et la Lune de l’objet céleste le plus brillant. Un télescope permet de distinguer des phases croissantes, pleines et décroissante comme dans le cas de la Lune. Cette planète n’a pas de satellites. L’année vénusienne est de 225 jours environ et sa journée (ou jour sidéral : rotation sur elle-même, mais dans le cas de Vénus à « contresens » !) dure 243 jours !

Vénus est nommée « étoile d’Or » en Extrême Orient. En Occident on l’appelle aussi « étoile du berger ».

Vénus est une planète rocheuse, jumelle par ses dimensions de la Terre. Elle a une forte atmosphère formée de gaz carbonique et des températures passant les 400°C (entre 446 et 482°C, 464°C en moyenne ; effet de serre de plus 505°C contre plus 33°C seulement pour la Terre ; il fait plus chaud que sur Mercure). Les conditions sont trop chaudes pour l’existence de la Vie en raison d’un intense effet de serre, de plus on y rencontre des pluies d’acide sulfurique. On pense que jadis elle a pu réunir des conditions favorables de manière provisoire (découvertes de 2016^)1.

Atmosphère de Vénus

L’atmosphère basse de Vénus contient 97% de gaz carbonique et moins de 4% d’azote, ainsi que d’autres gaz en faible quantité dont des traces de vapeur d’eau.

Dans la basse atmosphère de Vénus, le Soleil n’est visible que sous la forme d’halo orangé toujours à travers une épaisse couche nuageuse située entre 31 et 68 km de hauteur (soit 6 à 7 fois plus haut que sur Terre). Celle-ci en réfléchissant la lumière du Soleil rend Vénus très brillante dans l’Univers. Cette atmosphère est riche en souffre. Il y a moins de nuages vers 51-52 km. La zone nuageuse reprend ensuite jusqu’à l’altitude de 68 km : gouttelettes d’acides sulfurique et chlorhydrique et des gouttelettes d’eau dissolvant ces acides. On y trouve des cristaux de glace qui donne un aspect laiteux à la planète. La haute atmosphère de 68 à 90 km est tout à fait claire.

Son importante atmosphère est la plus chaude du Système solaire : plus de 400°C au niveau du sol. Sa pression atmosphérique est d’environ 90 atmosphères terrestres ce qui correspond à la pression qu’on retrouve sous 1000 m d’océan sur Terre. L’atmosphère circule très vite sur Vénus. Elle ne met pas beaucoup plus de 4 jours pour faire le tour de la planète. En conséquence les masses d’air chaude sont unifiées que ce soit sur la face éclairées, que sur la face sombre de Vénus en raison d’un brassage intense et rapide de l’air.

Les pluies fréquentes et formées de gouttes d’acide n’atteignent pas le sol sur Vénus, elles s’évaporent bien avant sous l’effet de la chaleur ambiante et forment de nouveau des nuages. Le cycle se fait directement dans l’atmosphère. En effet l’acide sulfurique s’évapore dès 300°C. Des grondements de tonnerre sont constants avec jusqu’à 25 éclairs par seconde : le ciel vénusien est zébré d’éclairs rouges. D’autres sources disent qu’il n’y a pas de phénomènes électriques !

Une ancienne Hydrosphère sur Vénus

Certains modèles envisagent que Vénus a pu avoir d’importantes quantités d’eau, on parle d’océans donc d’une hydrosphère. L’eau s’est alors évaporée et a été dispersée dans l’univers par les vents solaires et les intenses rayons UV. On pense que si Vénus avait été à la même distance que la Terre du Soleil elle aurait évolué comme notre planète ; ici elle est trop proche est s’est « desséchée ».

Une « Lithosphère » relativement plane culminant à plus de 11000 mètres cependant

Près de 70% de la surface est plane sur Vénus avec quelques ondulations inférieure au millier de mètres et quelques cuvettes attribuées à des cratères météoritiques profonds de 200 à 700 m. Il y a 10% de plateaux et de montagnes. Le mont Maxwell culmine à 11800 m d’altitude et correspond à un volcan de 750 km de circonférence. Ce volcan semble encore en activité. Le point le plus bas est à -2900 m et se trouve dans une profonde vallée. Le volcanisme est actif sur Vénus et aurait eu une phase paroxismale majeure il y a 600 Ma. Il semble présenter des systèmes ressemblant à des points chauds.

La croûte vénusienne serait d’environ 20 km d’épaisseur, soit selon une valeur intermédiaires entre les deux types de croûtes terrestres. La surface est formée de matériaux se rapprochant du basalte, mais aussi de granite !

La structure interne de Vénus devrait se rapprocher de celle de la Terre avec un croûte, un manteau et un noyau. Le noyau serait double avec une zone extérieur formée de fer et de nickel liquide et une graine formée des mêmes composants mais solides.

Possibilités de Vie sur Vénus

Les conditions ont peut être pu être favorables à la Vie sur Vénus, qui nous le voyons plus haut a été dotée d’une hydrosphère. Certains chercheurs envisagent même que ces conditions auraient pu brusquement basculer, il y a seulement 500-600 Ma, suite à un épisode volcanique paroxismiques survenu vers cette époque !

Quelques scientifiques envisagent la Terraformation de Vénus [voir sur Internet^]. Pour ce faire, il faudrait trouver les moyens de diminuer la température de plusieurs centaines de degrés, diminuer la pression atmosphérique qui y est extrême, transformer l’atmosphère hyper-chargée en gaz carbonique, raccourcir notoirement le rythme nycthéméral ! Si le chantier est incommensurable, les phénomènes sont toutefois liés car c’est la lourde atmosphère qui ralenti la rotation de la planète et produit un effet de serre excessif. Ceci reste toutefois une utopie !

Récemment la découverte de Phosphorine (ou Phosphabenzène – fig. ci-contre) dans la haute atmosphère de Vénus est annoncée par certains comme un trace possible de Vie primitive. Mais cette molécule peut parfaitement avoir une origine minérale, et, bien que rare par ailleurs ne rien révéler du tout. On trouve cette même molécule dans les atmosphères de Jupiter et de Saturne, sans aucun lien avec le vivant. Certains parlent d’une mauvaise rumeur sur ce sujet. Rien et tout semble pouvoir être dit et des études approfondies restent nécessaires. Des informations viennent même buter en touche la vérité sur la Phosphorine, et de nouvelles analyses précisées en 2020, indiquent que les mesures initiales étaient erronées : il s’agirait d’un autre composant !


  1. Des simulations climatiques récentes laissent penser que la planète a été longtemps habitable, jusqu’à 750 Ma. Il y avait alors des températures compatibles avec la Vie, un ou plusieurs Océans importants. Cette planète n’est néanmoins pas réputée comme présente dans la Zone d’habitabilité du Soleil. Des témoignages rapportés par les sondes ou modules ayant pénétré dans l’atmosphère de sur Vénus étaient déjà en faveur de l’existence ancienne d’un Océan sur cette planète. Les Océans vénusiens aurait existé pendant plus de 3 Ga, les températures de la planète ayant alors varié entre 20 et 50°C. ↩︎